L'acuité auditive est liée à la bande passante des fréquences perceptibles par l'oreille humaine et sa capacité de percevoir les sons les plus faibles (seuil de perceptibilité).
Un certain nombre de facteurs influencent la perception acoustique : les prédispositions héréditaires, l'âge (car la sensibilité acoustique diminue en même temps que les fréquences aiguës au fil des années), et l'éducation de l'oreille (qui permet d'apprendre à percevoir les sons de faibles intensités).
Si théoriquement l'oreille humaine est censée percevoir des fréquences comprises entre 20 Hz et 20 000 Hz, dans la réalité l'expérience montre que peu de personnes y parviennent, surtout au-delà de 30 ans. Pour déterminer les limites de perception de l'oreille, on utilise un audiomètre (ou acoumètre). L'appareil est utilisé en audiométrie et permet de calculer les capacités de l'ouïe d'une personne. Ce test détermine quelles fréquences on est en mesure d'entendre et en dessous de quelles intensités il est impossible de les percevoir. Le résultat donne une courbe audiométrique qui fournit un rapport précis sur l'acuité auditive, signalant par exemple une tendance vers la surdité ou l'hypoacousie (des personnes atteintent de surdité peuvent ne rien percevoir au-delà des hauts mediums - 8 000 Hz)
Le seuil d'audibilité (ou seuil d'audition) correspond au plus petit niveau sonore audible basé sur des sons purs à différentes fréquences. La perception d'un son est une donnée subjective qui se mesure en phones (unité de la sonie) contrairement au niveau sonore qui se mesure en décibels SPL (Sound Pressure Level).
Le seuil minimal de perception, d'une valeur de 0 sone, dépasse très légèrement le fond sonore créé spontanément par le mouvement des molécules composant l'air ambiant. À noter que les infra-sons sont perçus comme des déplacements d'air et induisent des sensations mécaniques non-audibles mais perceptibles, à la différence des ultra-sons qui n'entraînent aucun effet sensoriel chez l'homme.