Genre musical et chorégraphique, de style dramatique, inventé par l'écrivain Molière en 1661, pour la pièce Les fâcheux. La forme de la comédie-ballet mêle la danse et la musique dans une action unique, contrairement à l'opéra-ballet où celle-ci est souvent divisée en plusieurs tableaux.
Les sujets de la comédie-ballet sont bâtis autour de personnages ordinaires et des moments (souvent heureux) de la vie quotidienne (mariage, naissance, fête). Citons : Les amants magnifiques, Le mariage forcé ou George Dandin, toutes trois écrites par écrites par Molière, avec une chorégraphie de Beauchamp sur une musique de Lully.
La comédie-ballet peut se définir comme une association constitué à la fois de textes verbal, de chant, de musique et de danses, sans que chaque élément ne détienne obligatoirement un équilibre équitable. En conséquence, le terme « comédie-ballet » définit assez mal le genre, au point que l’assemblage du théâtre avec la musique puissent être déroutant. Un exemple nous est donné à travers la pièce de Molière, George Dandin, dont les intrigues parallèles, celle de la comédie et celle du ballet, semblent à première vue évoluer sans rapport entre elles. Toutefois, à sa création et malgré ses faiblesses, la pièce attira le public.
L’équilibre entre musique et comédie, comme la contruction des pièces, varient constamment selon les œuvres. Les comédies-ballets définissent parfois une certaine incohérence avec l’intrigue, passant de la prééminence pour la comédie, tels Le Mariage forcé ou L’Amour médecin, quand d'autres favorisent les intermèdes musicaux et dansés comme La Princesse d’Élide ou Les Amants magnifiques.
La difficulté révélée par l'histoire de la comédie-ballet sera de trouver un compromis satisfaisant. L'auteur Molière et le compositeur Lully en avaient conscience. Épaulé par Molière qui possèdait de bonnes connaissances en musique et en danse, Lully explorera et développera diverses approches instrumentales, tout en introduisant des pages vocales en faisant appel à des ensembles vocaux. Le duo dût expérimenter différentes approches jusqu'à obtenir une fusion acceptable, ce que produiront les dernières comédies-ballets destinées aux divertissements de Chambord : Monsieur de Pourceaugnac et Le Bourgeois gentilhomme, dans lesquels les intermèdes musicaux et dansés serviront véritablement l'intrigue.