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Dixieland (musique et orchestre de dixieland)

Littéralement "terre de Dixie", c'est-à-dire le Sud, au sud de la ligne tracée entre les villes de Madison et de Dixie aux États-Unis. Pour les Américains, il est synonyme de New Orleans alors qu'en France, un usage flottant le désigne comme un terme réservé aux orchestres blancs pratiquant un style désuet d'improvisation collective.

Le dixieland ou dixie est un genre de jazz qui s'est développé à La Nouvelle-Orléans au début du 20ᵉ siècle avant de s'exporter au nord des États-Unis dans les villes de Chicago et New York. Il est généralement considéré comme l'une des branches fondatrices du jazz apportée par les musiciens de Storyville.

Certaines imposantes figures, à l'instar de Louis Armstrong, ont facilité le rayonnement de cette musique à travers la planète, malgré le fait que le dixieland n'ait été qu'une étape transitoire dans l'histoire du jazz, en étant détrôné par l'arrivée du swing au début des années 1930.

Aujourd'hui qualifiés de jazz traditionnel ou de jazz classique, des standards tels que When the Saints Go Marching In et Basin Street Blues ont franchi les frontières des musiques improvisées pour devenir d'éternelles mélodies populaires chantées.

Toutefois, à partir des années 1940, le genre devait connaître un second souffle, ce qui permit à quelques vétérans de revenir sur le devant de la scène. Bien des années plus tard, un style baptisé "dixie-bop" tentera, comme son nom semble l'indiquer, un « mix » de mélodies issues du dixieland avec des rythmes be-bop.

Caractéristique du dixieland

Cette musique est construite sur une combinaison de styles dans lesquels l'esprit de la fanfare et du quadrille français s'accompagne de blues, voire de ragtime. La prédominance du genre est portée sur une improvisation collective débordante, polyphonique, prétexte à faire intervenir de nombreux contre-chants qui se mêlent à la mélodie principale.

Dans le jeu d'orchestre de dixieland, la trompette (ou le cornet à pistons) projette une mélodie claire et chantante sur laquelle la clarinette et le trombone tissent des lignes d'harmonie pendant que le banjo, le piano, le tuba ou la contrebasse et la batterie (ou le washboard) assurent sans faillir une rythmique à deux temps. C'est la marque du son du dixieland traditionnel, qui vit le jour à la Nouvelle-Orléans dans les années 1910.


Orchestre de Dixieland

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