Originaire d'Afrique de l'Ouest et appelée "baras", "chékéré", "djabara" ou encore "yabara" selon le pays où elle est pratiquée (Afrique, Brésil, Cuba...), cette percussion idiophone est fabriquée à partir d'une variété de courge, la calebasse, séchée et travaillée.
Contrairement aux maracas, pour lesquelles les graines sont placées à l'intérieur du corps, celles-ci sont disposées à l'extérieur, contre le corps de la calebasse, et maintenues par enchevêtrement dans un filet. De nos jours, les graines de dattes ou constituées de cauris (coquillages) soint remplacées par des modèles en plastique, plus résistantes, quand l'usage de l'instrument est intensif et physique.
D'un diamètre variant suivant les modèles (entre 16 et 30 cm de diamètre), la percussion demeure très sonore. Sa couleur aiguë est soutenue continuellement en étant secoué, frappé et utilisé par rotation en frottant d'une main les graines contre le corps de l'instrument. Ces différents "registres" de jeu lui permettent de se détacher aisément dans un orchestre comprenant diverses autres percussions.
La percussion est notamment utilisée dans la musique mandingue d'Afrique de l'Ouest, ainsi qu'à Cuba et au Brésil. L'Afrique est certainement le continent qui détient la plus grande variété de modèles. Citons l'axatse (Ghana), le chequere et le saa saa (Libéria), le djabara (Guinée) ou l'ushàkà. À Cuba, le chekeré, également appelé "aggué", est utilisé dans la musique sacrée et populaire afro-cubaine. La musique de jazz l'utilise également dans ses variantes latines dans des petits ensembles.
Djabara (Mamady Keita, percussion)