Güiro (instrument de percussion)

Description et utilisation du guïro

De forme oblongue, le güiro artisanal est constitué traditionnellement d'une calebasse évidée de 20 à 30 cm de long avec sur le dessus des rainures transversales gravées ou découpées. Des ouïes y sont pratiquées pour la résonance. Les modèles actuels sont par contre souvent usinés à l’aide d’une machine et sont de forme cylindrique, avec des entailles sur les côtés. La traditionnelle calebasse est, dans ce cas, remplacée par des matériaux industriels tels que la fibre de verre, le métal ou le plastique ; l'utilisation de l'une de ces matières entraînant fort logiquement un grain sonore sensiblement différent.

Le percussionniste en joue en tenant l'instrument d'une main par en dessous, en plaçant les doigts dans les trous prévus à cet effet. L'autre main utilise une petite baguette en bois ou un « peigne » possédant plusieurs dents que l'instrumentiste frotte sur les cannelures par un mouvement de va-et-vient. Le guïro peut, de même, être tapé en alternance sur les parties lisses pour créer un effet rythmique marqué. Le son produit évoque généralement celui d’un hochet avec des variations de hauteur soumises à la vitesse d'exécution des frottements ; les plus rapides entraînant des sonorités aiguës.

Le güiro est un instrument d'accompagnement utilisé dans les musiques afro-caribéennes de Cuba, de la République dominicaine et de Porto Rico. Entourée de diverses percussions, sa sonorité caractéristique contribue à enrichir l'ambiance cadencée de l'orchestre en soutenant le plus souvent un frottement régulier entrecoupé à l'occasion de quelques variations rythmiques. On peut l'entendre dans des styles musicaux comme la danza, le seis et la plena. Mais plus largement, le guïro est capable d'intégrer certaines musiques classiques du 20ᵉ siècle (Igor Stravinsky : The Rite Of Spring), le jazz latin, voire le rock (Rolling Stones : Gimme Shelter).