Les groupes britanniques se sont très peu inspirés de leur modèle américain pour créer une musique originale que les francophones appellent le « rock anglais ». La scène rock britannique est logiquement blanche, tandis que les noirs américains adaptent à leur sauce, la redécouverte britannique de l'importance de la mélodie. The Beatles accentuent le travail sur la mélodie et les harmonies vocales et donnent naissance à une certaine musique pop, tandis que le mouvement du british blues boom retourne aux racines blues, privilégiant des rythmes syncopés et des sonorités plus agressives.
The Rolling Stones émergent comme le fer de lance de ce rock britannique. Des branches parallèles se multiplient alors que des groupes tels que The Who et The Kinks développent le mouvement mods, tandis que lThe Animals ou The Yardbirds créent un blues rock britannique.
La richesse de la création britannique est florissante et impose définitivement au niveau mondial un genre musical qui devient emblématique de la seconde moitié du 20e siècle. Le rock se ramifie alors presque à l'infini en explorant des niches apparemment improbables. Le jazz-rock, pour ne citer que lui, naît de cette recherche entamée dès les années 1960.