Présent dans un échantillonneur (sampleur), l'expansion temporelle (Time Stretching) correspond à l'allongement ou au raccourcissement de la durée d'un échantillon sonore sans modification de la hauteur du son.
Le principe du "time stretching" est né de l'observation d'un défaut que l'on entend dès qu'un unique échantillon est utilisé sur un clavier. Exemple avec une voix qui lit une phrase...
Celle-ci, conforme au départ à l'original, ressemble de plus en plus à la voix de "Daffy Duck" au fur et à mesure que l'on monte les touches du clavier. C'est normal. Le sample devient plus aigu et le débit de la voix s'accélère, mais surtout : l'extrait échantillonné raccourcit en conséquence !
Le "time stretching" permet de contourner le problème de la durée de l'échantillon, mais pas seulement. Grâce à l'expansion/compression temporelle, le procédé donne la possibilité de modifier la durée du sample, mais sans changer la hauteur de l'original. Il est donc envisageable de caler, par exemple, dix secondes de paroles sur huit secondes et demie de musique sans changer la tonalité de la voix. L'effet inverse est réalisable pareillement.
On comprend dès lors le succès rencontré par ce procédé auprès des studios d'enregistrement, notamment en ce qui concerne le traitement des voix, même si ce sont les DJ et autres amateurs de remix et de jingles qui seront les premiers à envisager tout ce que l'on peut tirer de cet avantage technique : caler et adapter un mix sur un tempo quasi constant.
Dans ce contexte, il est indéniable que le sampler détient une supériorité vis-à-vis du synthétiseur qui ne peut absorber ce genre de traitement sonore, pas plus que le magnétophone à bande pour lequel cette opération est irréalisable.