Provenant du rhythm and blues et du rock and roll, façon Buddy Holly and the Crickets, la beat-music est apparue vers 1960 dans les caveaux de jazz en Angleterre. Le mot « beat » était utilisé avant tout pour désigner une nouvelle façon de jouer le rock'n'roll au Royaume-Uni.
Cette musique se caractérise généralement par un rythme en 4/4 sur un blues en 12 ou 32 mesures. L'instrumentation comprenait au début : une batterie, trois guitares électriques et un ou plusieurs vocalistes
Les Beatles ont joué un rôle important, surtout quand leur disque Sgt. Pepper's lonely hearts club band est sorti. Cet album concept, à l'éclectisme évident, a intégré des éléments de musique baroque, électrique et des emprunts de râga indiens dans le beat (battement). Mais les Beatles ne seront pas les seuls à succomber à cette influence et à la revendiquer de diverses manières. Citons pêle-mêle : Manfred Mann, The Animals, The Hollies, The Kinks, The Pretty Things, The Rolling Stones, The Who, The Yardbirds, Them et The Zombies.
La musique rock psychédélique des années 1967/1975 s'est largement inspirée de la beat-music. Les auditeurs étaient alors transportés à l'aide d'effets électroniques et optiques en état d'extase et amenés vers un autre champ de conscience. Dans la beat-music qui s'est développée par la suite, les frontières entre la musique de variété et la musique d'avant-garde se sont effacées, jusqu'à renaitre bien des années plus tard avec la Britpop des années 1990 confrontant des groupes comme Blur et Oasis.