Cithare (instrument de musique)

Instrument de musique à cordes pincées qui se distincte des harpes, des lyres et des luths à cause de la disposition de ses cordes tendues d'un bout à l'autre de la caisse de résonance. Cette famille englobe divers instruments tels que la cithare proprement dite, mais aussi le clavecin, l'épinette des Vosges, le piano et le cymbalum, des instruments à cordes pincées ou frappées.

La cithare est prépondérante dans le folklore autrichien et germanique, de même qu'en Hongrie et en Slovénie, plus rarement en France. L'instrument est quelquefois utilisé pour interpréter des pièces musicales religieuses.

Constitution et jeu

La caisse de la cithare possède une forme trapézoïdale et relativement plate. Le jeu de cordes se divise en deux parties. Celles jouant la mélodie au nombre de cinq (main droite). Elles sont fines et décroissent en longueur de la gauche vers la droite pour produire des sons graves vers des sons aigus. Le second groupe fait office de chœur. Il est composé de quatre cordes assurant l'accompagnement (main gauche), de même longueur mais de grosseurs très différentes. Elles produisent les accords. Des chevilles en métal assurent la fixation des cordes et servent à accorder l'instrument.

Le cithariste pose son instrument sur une surface plane et gratte les cordes soit avec ses ongles ou en utilisant un plectre métallique.

Cithare seul

L'instrument peut être joué en soliste sans accompagnement grâce à sa tessiture pouvant jouer simultanément plusieurs notes des dix doigts ou au sein d'un ensemble dans lequel il peut subvenir comme soutien harmonique ou comme intrument présentant la mélodie principale, à l'image du "The Harry Lime Thème" composé par Anton Karas pour le film Le troisième homme.

Cithare (Le troisième homme, Anton Karas)

Modèles de cithare

Il existe des cithares à archet comme le taurint des Inuites (cordes frottées) et à marteau (cordes frappées). Néanmoins, plusieurs autres types de cithares se distinguent :

1. Sur bâton. Elle utilise une seule corde, éventuellement munie d'un résonateur, une calebasse. On la rencontre en Afrique d'Ouest (ouganda, gabon).

2. La tubulaire. Elle utilise un tube unique en bambou, autour duquel les cordes sont soit rapportées, soit découpées dans le corps même du bambou, attachées par leurs extrémités et surélevées par deux chevalets.

3. En berceau. Sa forme en cuvette est constituée d’une planche de bois évidée au-dessus de laquelle sont tendues les cordes.

4. Sur table. Elle est proche de celle en berceau, mais avec une caisse de résonance oblongue ou trapéïzodale.

Il existe par ailleurs des modèles de cithare électrique ainsi que d'autres de petite taille destinés aux enfants.

Quelques instruments cousins du cithare

Chez les cordes pincées, nous avons par exemple le clavecin, l'Autoharpe et le Dulcimer, provenant des États-Unis, l'Épinette des Vosges venant de France, la Citera Hongroise, le bandura ukrainien, le guqin chinois, le Shahi Baaja indien ou encore le psaltérion datant du Moyen Âge.

Parmi les cordes frappées, nous dintinguons le piano, le cymbalum hongrois, tchèque ou ukrainien, le hammered dulcimer des États-Unis, le santour iranien et indien, le angqin chinois et le tympanon médiéval.