Depuis le 18e siècle l'orgue accompagne le chant dans le service religieux. Il existe des œuvres pour orgue depuis le 14e siècle, notées dans les tablatures. Pour l'orgue on a écrit des morceaux d'ouverture, des préludes, des variations et colorations des mélodies grégoriennes. En Italie du nord des formes particulières ont été créées : ricercare, toccata, canzone da sonar, etc. L'école d'orgue italienne a culminé avec G. Frescobaldi.
L'Espagne possédait aussi autrefois de grands maîtres d'orgue comme A. de Cabezón. En Angleterre l'art de l'orgue était aussi important que l'art du piano. Les Allemands ont beaucoup appris du néerlandais J. P. Sweelinck. En plus de l'école d'orgue du nord de l'Allemagne avec V. Lübeck, F. Tunder, J. A. Reinken et D. Buxtehude, se construit une autre école au sud avec J. Pachelbel, J. J. Froberger.
Tout ce qui a été créé en formes et genres a trouvé sa consécration chez Bach. Il a épuisé toutes les possibilités de son instrument et des formes qui s'y rattachent. Tout a concouru à la vérité de Bach, et tout est parti de lui. En regard de ses œuvres, même les concertos baroques pour orgue de Händel et les œuvres du 19e siècle paraissent fades.
L'orgue a perdu de son importance avec le recul de la musique religieuse. Seul M. Reger a renoué avec l'orgue ; il a soigné un style expressif même dans les formes anciennes. Des œuvres remarquables de notre époque ont été créées par J. N. David, H. Kaminski, G. Raphael, H. Distler, J. Ahrens, K. Höller, H. Schröder, E. Pepping, H. Bornefeld, J. Drießler, O. Messiaen entre autres.