Chanteur masculin faisant usage d'une technique de falsettiste (chanteur spécialisé dans les voix de fausset ou voix de tête). En opéra, les contre-ténors se spécialisent souvent dans les rôles confiés à l'origine à des castrats, du fait que son registre flirte avec les voix féminines, de contralto à celui de soprano, voire de soprano léger. En revanche, il ne doit pas être confondu avec la haute-contre, qui est un ténor utilisant sa voix de tête pour les aigus ou sur-aigus.
Historiquement, le contreténor a connu ses heures de gloire au cours de la Renaissance et pendant la période baroque, avant d'être remplacé par les castrats à la fin du 17ᵉ siècle. Ce n'est qu'au milieu du 20ᵉ siècle que les contre-ténors ont refait leur apparition, quand la musique antérieure à la période classique a été réévaluée à sa juste mesure. Il s'en est ensuivi un engouement légitime à travers des créations proposées par des compositeurs contemporains parmi lesquels on dénombre l'Anglais Benjamin Britten (Le Songe d'une nuit d'été, Death in Venice), l'Autrichien György Ligeti (Le Grand Macabre) ou encore l'Américain Philip Glass (Akhnaten).