Ce terme argotique, employé en musique jazz, désigne une sonorité rauque et grinçante produite par un instrument à vent, en particulier les cuivres et certains bois comme la clarinette et le saxophone.
Le procédé s'exécute avec la bouche en faisant rouler l'air dans l’arrière-gorge. Cela permet, par exemple, de produire des bruits vocaux pendant le jeu instrumental. C'est uniquement l'air « soufflé-chanté » qui permet de détacher et de libérer les sons exécutés vocalement.
Trois musiciens issus du prestigieux orchestre de Duke Ellington, Bubber Miley, Cootie Williams et Ben Webster, s'emploieront à faire vivre le « growl » par des interventions souvent de courtes durées, mais remarquables. Par ailleurs, cet effet à la tonalité gutturale ne doit pas être confondu avec le son doublé (ou doublé de notes) qui consiste à chanter une note en voix de gorge tout en continuant d'en exprimer une autre.