La musique cubaine est le résultat d'une fusion entre les percussions d'origine africaine et la guitare espagnole, qui sera par la suite enrichie par d’autres instruments musicaux en provenance d’Amérique du Sud tels (claves, maracas).
La ville de Santiago de Cuba est le berceau de nombreuses musiques cubaines dont les rythmes ont conquis à leur tour d’autres musiques du bassin caribéen.
À sa racine nous avons le son, un genre musical apparu à la fin du 19e siècle qui s'est vite répandu à Cuba pendant les premiers années du 20e siècle. Le son est un précurseur de la Salsa. Il est surtout devenu un moyen idéal pour renforcer les idéaux de liberté du peuple et les plus grandes aspirations de la jeune nation cubaine.
Né également à Santiago de Cuba à la deuxième moitié du 19e siècle, nous trouvons également le boléro cubain.
Le grand succès rencontré par le boléro et le son provient en partie des agitations politiques et des fréquents changements de régimes qui ont secoué Cuba pendant les premières trente années du 20e en dénonçant les fléaux sociaux qui touchaient la société cubaine et l’ingérence militaire, économique et politique des États-Unis.
Le boléro et le son seront joués par des musiciens qui jetèrent les fondements des riches traditions artistiques cubaines tels que Miguel Matamoros, Pepe Sánchez, Manuel Corona et Joseíto Fernández, auteur de Guantanamera.
Des variantes naîtront de ces deux courants musicaux : Cha-cha-cha, Mambo, Salsa.
Les instruments utilisés dans la musique afro-cubaine n'ont eu de cesse de s'élargir au fur et à mesure de l'expension de cette musique confrontée à d'autres courants musicaux comme le jazz (à partir des années 1940/50) et le rock (à partir des années 60). La provenance des instruments est diverse : Europe, Afrique, Asie, sans compter les instruments hybrides créés et conçus dans le but de mieux servir la musique afro-cubaine.
Au rang des instruments européens, nous avons les cordes (guitare, contrebasse, vihuela, violon), les cuivres (trompette, cor, flûte), les bois (saxophone, hautbois, clarinette), les claviers (piano, accordeon), les percussions (batterie), des instruments issus du folklore (tambour, tambourin, pandero, castagnettes) et plus récemment quelques instruments électriques (basse, guitare, orgue, synthétiseur).
Des instruments typiques de la musique afro-cubaine : botija (cruche).
Au rang des instruments africains, nous avons notamment les tambours batá et bembé, le chékere, le güiro, l'agbe, le hochet, les cloches, les tumbas, le chaker, les makuta et yuka (tambours).
Au rang des instruments en provenance d'Asie, nous avons notamment la trompette chinoise (cor).
Parmi les instruments hybrides citons le tres cubain (guitare), la timbale créole, le timbalitos (petite timbale), le cajones (tambour), le bongo cubain, le tumbadora ou conga, le bombo créole, la cencerro créole (cloche), le quijada (mâchoire inférieure du cheval ou d'un âne)
Les rythmes Afro-Cubain désignent l'ensemble des rythmes utilisés par les Cubains d'origine africaine. Des éléments historiques et culturels participent à la personnalité des rythmes Afro-Cubain. Ils sont une combinaison d'éléments rythmiques provenant aussi bien des rythmes jazz importés que traditionnel (rumba, salsa...).
Les principaux genres (rythmes et danses) propres à la musique afro-cubaine :
Orchestre afro-cubain