Sorte de "magma sonore" constitué de grappes de notes dans lesquelles n'existe aucun rapport d'intervalle permettant de les considérer comme un accord. Le cluster est très employée en soliste par des instruments polyphoniques, en particulier le piano, dans le domaine de la musique contemporaine et dans le free jazz. L'effet sonore est utilisé comme ponctuation orchestrale par les groupes pratiquant la musique libre. Néanmoins, un cluster peut s'écrire en faisant appel à une convention d'écriture relevant de la musique contemporaine.
Généralement, quand on a recours à une partition piano pour interpréter un cluster, celui-ci se présente comme un grand rectangle noir englobant les deux portées. Les autres indications notifiées se résument aux deux notes extrêmes à ne pas dépasser : la grave et l'aiguë.
Toutes celles qui se situent à l'intérieur de l'intervalle délimité par les deux notes sont tenues d'être jouées en même temps : touches blanches uniquement ou touches blanches et noires, suivant l'indication du compositeur. La durée de l'effet est déterminée par la longueur du rectangle sur la portée.
Si l'intervalle demandé est peu important, le plat d'une main ou des deux suffit, mais quand le cluster est extrêmement étendu, l'intervention de l'avant-bras n'est pas à exclure.
Quand vient le moment de l'exécuter, le pianiste laisse, par conséquent, résonner les notes le temps nécessaire, soit en posant ses mains ou ses avant-bras appuyés sur le clavier, soit en utilisant la pédale forte dès qu'il relâche les touches.