Le mot diatonique s'emploie aussi bien en nommant les gammes et les intervalles. Il prend pour référence les lois de la tonalité. La disposition des notes n'est point l'effet du hasard, mais le résultat de la résonance naturelle des corps sonores. Elle fait appel à un principe théorique qui cherche à expliquer la raison d'être de la tonalité moderne, celle qui offre le plus de probabilités, en même temps que d'unités rattachant toutes ses composantes.
Un intervalle est appelé "diatonique" lorsqu'il est formé de deux notes appartenant à une gamme diatonique. Exemple : les notes conjointes "mi" et "fa" constituent un intervalle diatonique dans la gamme de Do majeur.
On nomme gamme diatonique une succession de sons disposés par mouvement conjoint. En disposant autrement les tons et les demi-tons, on engendre d'autres modes, mineurs ou orientaux, par exemple. De même, ceux de plain-chant offrent également divers agencements dans la succession des notes.
Dans le mode majeur, une gamme est considérée comme diatonique lorsqu'elle possède sept notes par octave se répartissant en cinq tons et deux demi-tons. Cet assemblage constitue une échelle diatonique. Dans le ton de Do, cela donne : do, ré, mi, fa, sol, la, si ; soit : 1 ton, 1 ton, 1/2 ton, 1 ton, 1 ton, 1 ton, 1/2 ton. Chaque note de cette gamme prend le nom de degré.
La tonalité ou le ton exprime l'ensemble des sons formant une gamme diatonique. Cependant, si le ton et la gamme expriment tous deux un ensemble de sons identique, dans la gamme, ils ont l'obligation de se succéder les uns aux autres par mouvement conjoint (do, ré, mi, fa, sol, etc.), alors que concernant le ton, les mêmes sons peuvent se suivre conjointement ou non, comme cette suite de notes : do, mi, ré, sol, si.
Dont les sons constitutifs sont voisins et procèdent par tons et demi-tons (dits naturels). L'échelle des sons peut se référer à divers modes : majeur, mineur, pentatonique, super locrien, etc.
La diatonique majeure est formée d'une échelle musicale heptatonique (qui contient 7 degrés), dans laquelle les deux demi-tons sont toujours séparés par deux ou trois tons. Chaque degré porte un nom, du grave vers l'aigu, nous avons dans le ton de Do : do, ré, mi, fa, sol, la, si et à nouveau do. Cette note finale de cette série peut devenir à son tour le point de départ d'une nouvelle série, semblable à la première, mais plus aiguë. Cette forme d'échelle est à l'origine de la musique occidentale.
L'obtention de l'échelle chromatique se réalise en divisant tous les tons rencontrés en demi-tons : do, + do #, ré, + mi b, mi, fa, + fa #, sol, etc.
Les instruments polyphoniques ne sont pas tous chromatiques. Certains sont diatoniques. C'est le cas par exemple de quelques modèles d'accordéon, mais aussi de la harpe, dont le mécanisme oblige à prévoir un bref délai pour passer d'un ton à un autre. Quelques flûtes sont également diatoniques, comme le modèle à bec.