Manière d'utiliser le placement des doigts sur un instrument. Le doigté est un convention. ll désigne les différents doigts qui sont choisie par le compositeur ou l'éditeur pour jouer les notes écrites sur une partition. Utile au musicien débutant, sa présence facilite souvent l'exécution lors de passages techniques.
Sur les instruments à clavier utilisant les doigts, ceux-ci sont numérotés de 1 à 5 : le pouce étant le n°1, l'index le n°2, le majeur le n°3, l'annulaire le n°4 et l'auriculaire le n°5.
Sur les instruments à cordes, les doigts de la main gauche sont numérotés de 1 à 4 et l'absence de pression du doigt (la corde à vide) est notée 0. Le pouce n'est généralement pas utilisé sur la touche, à l'exclusion de la technique moderne du violoncelle et de la contrebasse qui font un usage extensif de ce doigt posé en travers des cordes.
Pour les instruments à vent, la représentation graphique d'un doigté indique quels trous doivent être obturés ou quelles clefs actionnées.
Le doigté se note indifféremment sur une mélodie ou des accords. Suivant l'éditeur, une partition relative à une même œuvre peut contenir un doigté différent et une notation indiquée sur des passages distincts.
Chaque instrument développe ses propres combinaisons de doigté, plus ou moins techniques. Certains sont avérés, quand d'autres ne le sont pas, mais habituellement ils ont été conçus pour conduire l'interprète sur les « bons rails ».
Généralement, le doigté ne court pas sur toute la longueur de la partition. Il est réservé à des points délicats dont l'enchaînement des doigts réclame un aménagement particulier. Sur un piano, il peut être réservé, par exemple, au changement d'un majeur par l'index provoqué par la répétition d'une même note ou par l'utilisation du passage du pouce en remplacement d'un autre doigt, ce qui survient fréquemment lors de l'exécution d'un trait mélodique ascendant ou descendant.
Quand la partition est démunie d'un quelconque doigté, celui-ci est utilisé par le musicien de façon instinctive, par « débrouillardise » en autodidacte, ce qui arrive couramment avec les éditions dotées de la mélodie et uniquement accompagnées du chiffrage harmonique (accords). Dans ce contexte, le musicien est dès lors contraint de définir à la volée une combinaison de doigts qui lui convient techniquement.
Cependant, pour être menée à terme de façon convenable, cette dernière pratique réclame une excellente connaissance des rouages techniques de l'instrument que l'interprète aura pratiqué en amont (gammes, arpèges, déplacement des mains...), ceci pour éviter qu'un doigté malencontreux ne conduise à une fausse note.