Le chiffrage des accords est une notation représentant leur nature dans la musique tonale. Employé à l'origine pendant la période baroque pour construire la basse continue, le codage est désormais appliqué pour retranscrire les harmonies d'un morceau en utilisant une convention universellement admise. Elle se présente sous la forme de lettres "A, B, C, D, E, F, G", de signes et de chiffres comme "7" pour septième ou "9" pour neuvième.
Il se rencontre dans les musiques dites "vivantes" comme le jazz, le rock ou la chanson, soit sous la forme de grille harmonique pure, soit en étant intégré dans les partitions au-dessus de la mélodie.
Dans les musiques improvisées, ce chiffrage joue un rôle particulièrement important. Se présentant sous la forme d'une grille harmonique, il sert de cadre aux improvisations. De cette connaissance des conventions du chiffrage d'accords découle la réalisation sonore de l'accord (voicing en anglais).
Les qualités d'accords et les renversements sont décrits selon un système partiellement standardisé fait de lettres de l'alphabet latin, de chiffres romains et de symboles spéciaux empruntés à l'alphabet grec.
Le chiffrage constitue une synthèse pour laquelle chaque type d'accord est symbolisé par des signes conventionnels, pratiquement similaires à l'harmonie classique.
Sept lettres alphabétiques représentent le nom de l'accord et s'établissent suivant ce code :
A = la, B = si, C = do, D = ré, E = mi, F = fa et G = sol.
Si une des lettres A, B, C, D, etc. n'est accompagnée d'aucune indication supplémentaire, l'accord est majeur. Exemple : C = do, mi, sol.
L'information est rudimentaire, mais elle laisse au musicien le choix de présenter l'accord à sa guise. Toutefois, une basse représentée par une des lettres A, B, C, D, E, F, G, peut être ajoutée pour obliger le musicien à renverser l'accord selon la position dictée par la basse.
La note de basse se place sous la lettre principale, séparée par un minuscule trait fin horizontal. Elle peut appartenir à l'accord ou être étrangère à celui-ci.
Les précisions apportées après la fondamentale servent à modifier l'accord parfait majeur en lui apportant des éléments supplémentaires. Chaque chiffre accompagnant la lettre d'accord décrit un intervalle relatif à la gamme majeure. De même, les altérations usuelles, dièse et bémol, permettent de spécifier les intervalles altérés.
Quand la lettre alphabétique A, B, C, D, etc. est accompagnée de signes, par exemple un moins (-) ou un plus (+) et de chiffres arabes, tels que "7" ou "9", leur combinaison permet d'établir la composition d'accords plus sophistiqués à quatre, cinq notes ou davantage.
Pour découvrir les combinaisons d'écriture, consulter :
CODIFICATION DES ACCORDS SIMPLES AU PIANO (sur pianoweb.fr).
ÉCRITURE PIANO ET CHIFFRAGE DES ACCORDS EN MUSIQUE JAZZ ET CLASSIQUE (sur pianoweb.fr).