Signifiant "danser" en Breton (Dans tro), la gavotte est une danse française fort populaire, gaie et d'un mouvement assez vif. En musique baroque, elle appartient aux suites et s'insère généralement entre la sarabande et la gigue. Introduite à la cour à partir du 16ᵉ siècle, elle le sera d'abord comme danse de bal avant d'être utilisée au théâtre au cours du siècle suivant.
La gavotte disparaîtra à l'arrivée de la contredanse (fort réputée de l'autre côté de la Manche), avant de réapparaître au cours du 19ᵉ siècle sous le nom de "gavotte de Vestris" grâce au nom d'un célèbre danseur de l'époque, Maximilien Gardel. La danse se rend une nouvelle fois incontournable lors des bals, se conjuguant sous différentes formes : en couple, en ronde, en chaîne ou en quadrille, intégrant même l'armée pour devenir une épreuve obligatoire dans l'intention d'obtenir le brevet de « prévôt de danse ». Au 20ᵉ, le compositeur Sergueï Prokofiev livrera Quatre Gavottes pour piano et le troisième mouvement de sa Symphonie classique, se substituant au menuet.
Musicalement, la gavotte est écrite sur un découpage binaire, avec ou sans anacrouse. Sa construction comprend deux sections avec une reprise pour chacune, variant entre quatre et huit mesures. Elle est composée de deux parties avec reprise. La gavotte dérive du branle double, dont elle conserve la parenté rythmique. Néanmoins, son rythme, un peu plus nonchalant que la bourrée à laquelle elle se confond parfois, se caractérise habituellement par un rythme accentué sur le premier temps et composé d'une noire suivie de deux croches.
La gavotte bretonne. Le terme de gavotte est attesté dès la fin du 18ᵉ siècle dans la région de Quimper, en désignant la danse bretonne initialement appelée « dañs tro » en breton. Les gavottes bretonnes représentent une influente famille de danses avec de nombreuses variantes en lien avec d'anciens terroirs et lieux, tels que la gavotte de l'Aven ou la gavotte des montagnes, par exemple.
Le pas caractéristique de la gavotte se déroule dans un enchaînement de gestes qui prennent leur essor dans un mouvement sauté qui, partant d'un appui simple ou double, conduit à une position fermée avec les pieds joints. Cette assemblée sert habituellement de conclusion aux autres pas, dont un saut, retombant les pieds joints et les genoux fléchis, est suivi presque aussitôt d'une extension.