1. Orchestre. Désigne un ensemble composé, pour l'essentiel, d'instruments à vent (bois et cuivres). On y compte également dans ses rangs des percussions, plus rarement des instruments à cordes. Voir Fanfare.
2. Musique. Harmonie = harmonieux. Science théorique qui enseigne à accorder les sons entre eux : tout ce qui permet – subjectivement – à une musique jouée par plusieurs instruments d'être en harmonie.
L'harmonie consiste à combiner une succession d'accords venant en soutien d'une mélodie pour constituer le canevas d'une composition ou d'une improvisation. La fondation de l'harmonie moderne repose sur l'utilisation coordonnée de la musique dite « verticale » (accords) et « horizontale » (mélodie). Sa connaissance met en relation, note par note, accord par accord, les différentes étapes du déroulement d'une mélodie avec son accompagnement, de ses arrangements et ajustements.
Son apprentissage passe par l'étude de la construction des accords, des principes qui les gouvernent et de leurs enchaînements. De ce fait, elle inclut l'usage de la polyphonie (chœur, instruments à clavier et à cordes) et exclut la monodie et les œuvres reposant sur des parties chantées ou jouées à l'unisson. Sa connaissance inclut une éducation de l'oreille, de la perception de l'union de sonorités consonantes et/ou dissonantes liées à l'accord (tempérament).
L'harmonie répond à des règles précises, mais qui diffèrent quelque peu par leur usage et leur déploiement en fonction de la musique pratiquée et de la période historique à laquelle elle fait référence : Moyen Âge, Renaissance, période classique, contemporaine, etc.
Au fil du temps, son emploi a évolué, démontrant par là même qu'elle ne repose pas uniquement sur une théorie unique visant à classifier les accords selon des règles pérennes, que celles-ci soient naturelles ou artificielles. Comprendre l'harmonie exige de posséder une connaissance du rudiment des enchaînements d'accords et de toutes les composantes qui les accompagnent, comme le contrepoint, les notes de passage, les retards ou les dissonances passagères contribuant à structurer une œuvre.
L'harmonie tonale est adoptée non seulement par la musique classique, mais aussi par le jazz et les musiques populaires. Son utilisation s'effectue néanmoins au prix d'un certain nombre d'aménagements, notamment au niveau de l'emploi des accords. Ceux-ci utilisent le système « vertical », faisant abstraction de l'usage du contrepoint, sauf pour certains arrangements musicaux qui justifient sa pratique. Les accords notés et chiffrés dans la partition ne représentent pas toutes les notes contenues. Ils ne sont que le reflet d'une réduction, pour laquelle la dissonance qui donne la couleur spécifique de chaque accord est mentionnée.