Petit instrument à vent de la famille des bois, à vent et à anches libres, comme l'accordéon. Le concertina fait sa première apparition en 1829, inventé par Sir Charles Wheatstone, avant d'être améliorée par celui-ci en 1844. L'instrument trouve son origine avec un ancêtre de l'harmonica, le "symphonium à bouche". De temps à autre, il intégrera les orchestres classiques et les orchestres de chambre, même si sa place de prédilection demeure les bals et les spectacles de chants traditionnels.
De forme hexagonale et actionné par des soufflets alternativement comprimés et étirés, l'air est expulsé et aspiré au travers d'une série d'anches vibrantes disposées sur le pourtour interne du boîtier à six faces.
Le choix des matériaux est identique à l'accordéon à boutons, et tout comme lui, le clavier de gauche produit les accords et celui de droite la mélodie. Pour en jouer, le musicien utilise ainsi les boutons disposés aux deux bouts du soufflet. Sa tessiture est d'environ quatre octaves.
Le terme « concertina » désigne en réalité une famille d'instruments fabriquée selon certains critères, se différenciant les uns des autres par les tons et les gammes disponibles, ains que la disposition des boutons, la taille et la forme. La sonorité diffère, naturellement, de même que la façon d'en jouer.
Les modèles dits « bisonores » produisent une note différente selon qu'on pousse ou que l'on tire, tandis que les « unisonores » produisent la même note au poussé et au tiré. À ceci s'ajoute le concertina à « simple action ». Il ne produit du son que dans une des deux directions du soufflet et celui à « double action », dont le son est obtenu au poussé comme au tiré du soufflet.
Concertina
Contrairement à l'English concertina bréveté par Wheatstone, qui est un modèle mono-sonore, c'est-à-dire que le poussé et le tiré produisent une même note pour un même bouton, l'Anglo concertina est « bisonore ». Composé de boutons disposés en arc de cercle, il a été concu au début du 20e siècle.
Le clavier est constitué par deux rangées de 10 boutons, produisant chacune une gamme majeure diatonique. Toutefois, il existe de petites variations dans la disposition et le nombre des boutons selon les fabricants. L'instrument est fréquemment associé à la musique irlandaise.
Sa particularité est d'être chromatique et d'offrir une disposition des boutons où les basses sont accessibles de la main gauche et les aigus par la main droite, mais avec un chevauchement de la gamme aiguë de la main droite et de la gamme grave de la main gauche.
Créé en Allemagne, mais exporté en Argentine, l'instrument est devenu l'embléme du tango grâce au musicien Astor Piazzolla qui a su révéler sa sensualité sonore. Voir Bandonéon.