Ensemble de touches que l'on enfonce en général à l'aide des doigts, soit d'une seule main, soit des deux mains, pour jouer de certains instruments. Les touches peuvent aussi être actionnées avec les pieds, comme le pédalier de l'orgue ou avec les poings à l'image du carillon et des cloches
Le clavier est constitué de touches alignées, placées côte à côte, et suivant un ordre immuable reconduit à chaque nouvelle octave. Dans le langage technique, les touches larges au bord du clavier correspondant aux touches de couleur blanche du piano s'appellent les « marches » ; les touches plus étroites, situées en retrait par rapport au bord du clavier et de couleur noire sur un piano, s'appellent les « feintes ».
La couleur du clavier n'a été fixée pour le piano, le synthétiseur et les autres instruments modernes que récemment, à partir du 19e siècle : naturelles blanches et feintes noires. Dans le piano, les parties invisibles qui se situent à l'extrémité opposée des touches va rejoindre le mécanisme de production sonore par un léger biais. Précisons que pour l'orgue et l'harmonium les queues sont toutes d'égale largeur.
Sur un piano conventionnel, la tessiture s'élève à 88 touches, soit 7 octaves 1/4, mais le clavier peut parfois disposé de moins de touches, à l'exemple du clavecin et du synthétiseur pour lesquels la tessiture conventionnelle est de 5 octaves.
Pour l'orgue à tuyaux, l'étendue est passée progressivement du simple clavier 4 octaves à des systèmes proposant 2, 3, voire 4 claviers manuels et superposés comptant chacun 5 octaves, en plus d'un clavier de pédales comprenant 32 notes.
Généralement, les claviers ont adopté de nos jours ce type de présentation qui intercale les 5 touches noires (blanches pour le clavecin) représentant les notes altérées, parmi les 7 touches blanches (noires pour le clavecin) de la gamme naturelle.
L'exception à cette règle étant le clavier de l'accordéon à boutons. Celui-ci propose une organisation de ses touches rondes en quinconce. Par ailleurs, les accordéons italiens sont hybrides : clavier à touches de type piano pour la main droite et clavier à bouton pour la main gauche ; les touches de type piano de ces accordéons étant toutefois plus étroites que celles du piano.
Il n'émet aucun son. Le clavier est inséré dans un coffret avec tout le mécanisme. Les touches sont semblables à celles d'un piano, mais elles agissent sur aucun dispositif sonore. Le clavier muet est utilisé pour soulager l'entourage du bruit lors d'exercices répétitifs, mais il n'a aucune utilité pédagogique, puisqu'il néglige l'éducation de l'oreille et celle de la sensibilité tactile.
Système mécanique équipant les pianos électroniques et les synthétiseurs. Dans la plupart des cas, un ressort est disposé sous la touche et à l'avant de celle-ci. Le poids d'enfoncement est renforcé par une lamelle en acier fixé à l'axe de la touche. Ce mécanisme sommaire permet à la touche de remonter quand celle-ci est relâchée.
La duretée du clavier est directement proportionnelle à la souplesse du ressort et de la lamelle, ce qui explique la différence de toucher que l'on peut rencontrer d'un modèle à un autre. Précisons par ailleurs que la résistance à l'enfoncement de la touche à ressort n'atteint jamais la lourdeur du piano acoustique. De plus, le toucher à ressort, contrairement à ce dernier, empêche le rebond de la touche ce qui peut perturber un pianiste habitué au clavier à échappement.
La touche remontant très rapidement, sans jeu latéral, elle demande pour l'utilisateur un jeu précis, surtout si l'on ne souhaite pas entendre le son émis accidentellement par la touche voisine.
Le but du clavier à ressort n'est pas de remplacer le mécanisme complexe du piano acoustique, c'est le plus souvent pour les constructeurs, une façon de rentabiliser et de commercialiser à bas prix un clavier, la mise en œuvre d'un mécanisme plus élaboré, comme le clavier lesté ou dit "lourd", demandant un investissement financier plus conséquent.
Clavier de scène qui se porte comme une guitare. Le plus souvent, le clavier bandoulière est un clavier de commande n'émettant aucun son. Il est piloté par un synthétiseur ou un module de sons (expandeur) au moyen d'un câble.
Le clavier est constitué habituellement d'une tessiture de 3 à 5 octaves prolongé d'un manche qui permet le contrôle des effets (volume, pitch bend...). L'intérêt du clavier bandoulière est de permettre au pianiste d'avoir la même mobilité et le même type de jeu de scène qu'un guitariste.
C'est un instrument de salon qui propose toutes les fonctions nécessaires pour imiter le son d'un véritable orchestre. Cet instrument comprend généralement quatre sections sonores : mélodie, accompagnement, basse et rythme. La combinaison de ces sonorités permet de jouer de la musique avec une technique rudimentaire.
En surplomb du clavier est disposé un tableau de commande comprenant un menu avec des sons et des rythmes prédéfinis. Une fenêtre à affichage numérique aide le musicien à naviguer parmi les nombreuses combinaisons sonores. Le clavier, comme l'encadrement du châssis, est habituellement en matière plastique.
Ces claviers sont également équipés d'une amplification avec haut-parleurs et d'un transpositeur ; une fonction indispensable pour changer un morceau dans une autre tonalité sans avoir les connaissances requises et tout en conservant sur le clavier les mêmes notes.
D'un coût moins onéreux qu'un piano acoustique de quelité, ils peuvent rendre service à des musiciens débutants désireux de s'initier à la musique dite "moderne" par l'apport de son accompagnement automatisé. Les premiers claviers électroniques ont été fabriqués et commercialisés dans les années 1940-1950. Depuis les années 1980, les sons sont à base d'échantillons et placés dans des banques mémorisables.
Il ne contient aucune banques de sons ni d'amplification, mais il est capable de piloter et de commander tout un réseau MIDI, à savoir un ou plusieurs modules de sons, un séquenceur, une boîte à rhtymes. Il est le centre névralgique de tout l'équipement jusqu'à l'ordinateur.
Bien qu’utilisé sur scène, la place habituelle du clavier maître est d’être dans un studio. L'instrument a pour mission de simplifier et d’organiser l'équipement et d'assister le musicien dans sa tâche de "directeur des opérations" : changement de sons, de banques, modulation, transposition… Dans une moindre mesure, il est possible de "spliter" le clavier en zone de jeu avec, pour chacune, l’assignation d’un son différent une fonction qui peut s'averer utile en Live.