Utilisé pour renforcer la sonorité d'une note en la doublant à une ou plusieurs octaves de distance. Le doublement de notes est fréquemment employé par les instruments polyphoniques comme le piano ou la guitare. Il apporte plus de poids à une mélodie ou s'emploie entre autres pour renforcer les basses jouées par la main gauche au piano.
Il peut également enrichir la sonorité d'un accord en doublant sa fondamentale, sa tierce ou toute autre note le composant.
Exemple avec l'accord de Do majeur :
Dans tous les cas de figure, il ne peut y avoir théoriquement d'opposition à son utilisation, puisque par essence, le doublement de notes ne modifie nullement l'harmonie.
Le doublement de notes est utilisé dans l'orchestration pour faire entendre le plus souvent une ligne mélodique simultanément par plusieurs instruments. L'expression « double les parties » prend dans ce cas tout son sens. Par exemple, une ligne mélodique sera jouée au violon et interprétée à la note près par une flûte ou un hautbois. Pour l'orchestrateur, la possibilité d'employer diverses combinaisons/associations d'instruments lui permet parfois de colorer les mélodies ou les contre-chants comme une signature personnelle.
Cette pratique ouvre fréquemment des recherches sur le timbre. Il est tout à fait envisageable d'utiliser le doublement des parties dans le domaine des voix en les répartissant suivant une combinaison qui fera mieux ressortir celles qui sont intermédiaires.
On peut très bien imaginer que deux voix, comme les basses et les ténors, chantent exactement à la même hauteur la fondamentale d'un accord de Do majeur, tandis que les altos et les sopranos interprètent respectivement les deux autres notes, le mi et le sol. De même, on peut répartir les voix de cette manière : les basses chantent le do le plus grave, les ténors interprètent le do médian, les altos exécutent le mi et les sopranos le sol. De cette façon, le do est doublé à l'octave entre les basses et les ténors.
D'autres combinaisons sont bien sûr réalisables, comme les basses et les sopranos qui chanteraient la fondamentale de l'accord, tandis que les ténors et les altos produiraient respectivement la tierce et la quinte.
Bien entendu, toutes ces règles ne sont pas à prendre à la lettre, ce ne sont que des orientations. Elles dépendent avant tout du contexte musical et des possibilités techniques offertes.
Dans le domaine du jazz, le doublement de notes fait partie de la science du « voicing ». Ce terme correspond à la disposition des différentes voix d'un accord. Le doublage implique dans ce cas qu'une note particulière soit jouée ou chantée par plus d'une voix ou d'un instrument. Le doublage peut se faire à l'unisson, c'est-à-dire exactement à la même hauteur ou en octaves. Le choix du renversement et le doublage de notes sont les deux principales méthodes de « voicing » utilisées par les arrangeurs de jazz.
C'est un procédé technique utilisé dans les studios d'enregistrement. Développée en 1966 par les ingénieurs des studios EMI, le "doublement de piste automatisé" consiste à doubler une piste sonore pour ensuite la décaler de quelques dizaines de millisecondes afin de donner l'impression d'un enrichissement sonore de la partie instrumentale ou vocale, voire une ampleur stéréophonique en jouant sur le panoramique de la console de mixage.